La médecine vétérinaire mène à tout à condition d’en sortir. J’en suis sorti au bout de 37 ans de bons et loyaux services auprès des vaches, des chiens et des chats. Parallèlement, je me suis toujours intéressé aux arts : je peins à l'huile, je sculpte la glaise, je suis adepte du tango argentin, et, depuis ma retraite, je fais partie de la troupe des comédiens à la Genétouze.
Mon père, universitaire, professeur d’anglais, fin lettrée, m’a communiqué très tôt l’amour des langues, française, anglaise, argotique, ch’timi, amour du mot que l’on comprend et que l’on adopte parce que l’on en connaît les racines et les variations étymologiques. Être né à Charleville, patrie de Rimbaud, a-t-il exercé une influence ? je n'en sais rien. Quoi qu'il en soit, tous ces éléments ont favorisé mon intérêt pour la lecture et le désir farouche de transformer mon imaginaire en romans.
Après Code Stéphane et La demoiselle aux pieds nus, aux éditions les Chantuseries, puis L’Aquar'Elle et Le Janus des gauchers, chez Ella éditions, j'ai intégré VDL avecc "Une question de concours" et "Vétérinaire de campagne".
Vous qui aimez voyager, connaissez-vous la Vendée ? Non, pas celle des grandes étendues de sable de ses célèbres stations balnéaires, ni celle du non moins renommé Puy du Fou, mais celle plus terre-à-terre du Bas Bocage et de son patrimoine plus secret, celle des champs et des petits ruisseaux, celle des métairies et borderies, des femmes et des hommes qui ne comptent pas leurs efforts, rythment leur journée au gré de la course du soleil et des heures scandées par la cloche de la petite église qu’on aperçoit au loin, et ne se ménagent pas pour semer, labourer, et pour élever leurs bêtes. Quand le soir sera venu, que la nuit sera tombée, il sera alors temps de descendre à la cave entre amis et voisins, et mériter son verre de pineau. Mais ce soir, la blanche a décidé qu’il était temps de mettre bas, et rien ne se passe comme prévu. Quand la « nature » ne veut pas… Ce sera donc une césarienne. Faisons alors place à l’artiste, l’homme de l’art, le sachant, le vétérinaire. Pierre Deberdt est cet homme. Au cours de sa carrière, il en aura parcouru des kilomètres dans la Vendée rurale, à prodiguer des soins tant au bétail qu’à nos compagnons à quatre pattes. Et, au-delà des animaux, lui, qui grandit à la ville, aura appris à connaître ces fermiers durs au mal, leur caractère, leur cœur. Avec ses indéniables talents de conteur, il nous dépeint ici cette vie au travers de dix-huit nouvelles. Parfois tragiques, souvent comiques et toujours colorées d’humour, ces histoires champêtres, certes romancées, se basent pour la plupart sur de véritables anecdotes, et constituent un réel témoignage de la France des campagnes et des villages de la fin du XXe siècle.
ISBN 978-2-900940-91-4 – 198 pages
Polar à la Faute-sur-Mer
Nous, les Terre-Neuve, sommes réputés pour nos capacités au sauvetage en mer. Pour le repêchage des noyés, nous sommes irréprochables et recevons moult félicitations. Ce qui n’a pas été le cas pour moi, Gazette, quand j’ai mis la truffe sur un sac dans lequel gisait le crâne d’un trucidé. Les démons ont voulu qu’Urbain, mon maître adoré, ex commissaire de police retiré sur le Rocher de la Dive, veuille éclaircir le mystère. Son enquête va le mener à La Faute-sur-mer, à Lille et surtout au musée fantastique de l’École Vétérinaire de Maisons-Alfort.
ISBN 978-2-900940-45-7